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Aspect émotionnel de la Mind's Planet

L'intelligence émotionnelle est une priorité sociale et sociétale. Nous prenons conscience que c'est elle qui sous-tend l'équilibre relationnel et psychologique des enfants et des adultes. Et c'est en s'y intéressant qu'on découvre que ce n'est pas si inné qu'on l'aimerait. La Mind's Planet n'a pas la prétention d'expliquer plus clairement le rôle des émotions ni leurs issues mais elle propose une schématisation qui parlera peut-être à certains d'entre nous. L'important concernant les sciences humaines n'est pas tant l'exactitude que l'utilité. Au fur et à mesure des découvertes, des recherches et des différents travaux effectués, des concepts et synthèses sont proposés et testés. Et c'est à chacun d'entre nous de développer notre capacité de discernement et notre libre arbitre afin de filtrer les contenus selon notre affinité et leur impact sur notre psychisme. 

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Pour parler d'émotions, je vous propose une carte et des couleurs. Cependant il n'y a pas de frontière nette entre chaque zone et rien n'empêche un individu de se sentir fortement éloigné des généralisations proposées ici. 

Il est communément admis actuellement que nous pouvons trier les émotions dites négatives (c'est-a-dire désagréables ou peu souhaitables) en 4 familles : 

- La peur, d'origine mentale, plutôt contextuelle et rationnelle pouvant dégénérer en panique alors absolue et irrationnelle. Au sein de cette famille, nous trouvons tout un camaïeux d'émotions : l'angoisse, l'anxiété, l'inquiétude, pour soi ou pour les autres, le stress à différents degrés, l'hésitation, le doute, l'impatience... De part son aspect mental, la peur est souvent visualisée dans la tête comme le serais une pensée. Elle réveille un instinct de survie en nous (peur de la mort, de la blessure, du vide, du danger etc.). C'est donc une émotion clé pour l'évolution. Les animaux et les bébés éprouvent de la peur (peur des bruits, peur de tomber, peur d'être abandonné, peur de manquer, etc.) Il y a donc des peurs innées et d'autres acquises (peur de décevoir, peur de déplaire, peur de l'échec, etc.) Elles entrainent des comportements d'adaptation et d'anticipation. Elles permettent de se surmonter, se dépasser, et si besoin, d'étouffer les autres ressentis et émotions. Si je suis poursuivis par un lion, je cours sans ressentir la douleur provoquée par un caillou dans ma chaussure. Grâce à la peur et à la volonté de survivre. Elle amène automatiquement à des comportements de survie ou de sauvetage d'autrui : lutte, fuite ou paralysie. L'immobilité est un excellent moyen de passer inaperçu en présence d'un prédateur. La peur entraine une prise de décision rapide et fonctionnelle puis une action décisive et efficace, afin de permettre notre sauvegarde (ou celle de nos proches/gênes). C'est donc une émotions principalement rattachée à l'hyper mental nous la localiserons au nord ouest sur la Mind's Planet (zone bleu foncé).  

- La colère, d'origine primaire, se réveille lorsque notre personne, nos valeurs, notre individualité est attaquée. Elle permet la défense de sa place, de son territoire et de ses acquis. Elle donne de l'élan et du courage pour se battre pour quelque chose qui a du sens pour nous. Actuellement nous défendons principalement notre liberté d'être ou de faire et notre qualité de vie mais en tant qu'animaux nous défendions notre place sociale et nos acquis sociaux (habitat, conjoins, nourriture) quoi s'il en soit ce sont toujours des besoins et valeurs essentiels pour nous. La colère permet d'identifier ce a quoi nous tenons et de nous donner du mal pour le garder. Nous pouvons défendre des principes et des valeurs (notion d'injustice), des envies et des besoins (notion de frustration) et autre. La colère peut se manifester de différente manière, elle peut être dirigée contre l'autre ou l'extérieur (exaspération, attaque, provocation, etc.), mais aussi contre soi (contrariété, frustration, impatience, colère blanche, silencieuse, etc.), elle se ressens comme un excédent d'énergie (bouillonnement, excitation, rage, etc.)

Dans le cas ou la colère ne peut pas mener vers une action (ou une autodestruction) elle se transformera en sentiment impuissance. Celui-ci provient d'une sensation de perte de pouvoir personnel, donc de confiance en soi. La personne est dérangée par ce qu'elle vit, voit ou ressent mais elle ne peut s'en protéger ou se défendre, elle est incapable agir. Il peut s'agir d'un enfant qui n'a pas la liberté de faire ce qu'il aimerait ou d'un adulte dépendant ou encore d'une personne timide et effacée. En fait, l'impuissance est un sentiment insidieux, nourris par les échecs, les croyances limitantes sur soi, l'éducation réductive et le système dévalorisant dont tout le monde peut-être victime. Certains vivront tellement d'impuissance qu'ils auront l'impression d'être spectateur de leur vie ou passager de leur véhicule dans toute situation. Comme la colère, c'est un sentiment social permettant le positionnement des uns par rapports aux autres, le respects des codes et de la hiérarchie, notions indispensables au bon fonctionnement d'une société tant que chaque individu n'est pas lié par l'objectif unique du bien commun. 

Ces deux émotions permettent d'exister en tant qu'individu unique tout en ayant sa place au sein d'un groupe uni. C'est pour cela qu'elles sont liées, l'une permettant la rébellion et l'autre la soumission. Elles sont peu réfléchies et contrôlables, on les imaginera donc dans les tripes. Sur la Mind's Planet, elles correspondent donc à la zone bordeaux, au sud-est, zone de d'intensité émotionnelle et de faible impact mental.  

- Le dégout est également une émotion vitale. C'est grâce à lui que nous nous éloignons naturellement de ce qui pourrait avoir un impact négatif sur nous. Ce peut-être une plante toxique, une personne malveillante ou encore une situation inintéressante. Le dégout est l'émotion qui correspond au jugement. Les éléments sont classifiés de manière binaire : j'aime/ j'aime pas, bon/ mauvais, bien/ mal, positif/ négatif, intéressant/ ennuyant, utile/ inutile, favorable/ défavorable. Notre sens de la discrimination évolue avec l'expérience mais c'est principalement l'éducation et les modèles environnant qui définissent les gouts. Généralement, ce que le corps ou le mental ne peut pas gérer va être rejeté, c'est le cas de certains éléments détestés dans l'enfance et adorés plus tard. La méconnaissance entraine de façon quasi automatique un dégout. Cette protection évite la précipitation vers quelque chose ou quelqu'un de potentiellement néfaste. La sensation de dégout ne serais pas désagréable si nous pouvions simplement éviter ce qui nous dégoute. Cependant cette sélection a une contre partie, elle prive, limite et enferme. Si nous n'avions pas surmonté notre dégout, nous n'aurions jamais évolué, pris de risque, tester les choses d'apparence repoussante. C'est cette propension à découvrir ce qui nous est inconnu qui a permis le développement et la mixité de la culture et de la société. Le dégout ayant pour vocation de nous emmener vers ce qui est uniquement positif pour nous, et de nous éloigner de tout ce que nous percevons comme négatif, il sera localisé en zone jaune, au nord-est. La sensation de dégout à proprement parlée étant instinctive, et la capacité de jugement et de discrimination étant mentales, cet état émotionnel de sélectivité et de catégorisation s'appui sur un très grand pouvoir émotionnel et mental. Les habiletés mentales naissent après la perception des émotions, ce qui explique qu'un enfant soit incapable d'expliquer ce qui le dégoute ou de se raisonner sans qu'une autre émotion prenne le dessus (telle que la peur de la punition). Une fois que le mental et l'émotionnel sont uni pour rejeté un élément, il est difficile de faire changer la sélection, de nombreuses personnes se savent pas expliquer concrètement ce qui les attirent ou les révulsent chez les autres (humain, ethnie, insectes, aliments, animaux...) car l'origine de leur choix est émotionnel. De la même manière, certaines expériences sont refusées car catégorisées comme désagréables ou délétères simplement car elles sont été définis ainsi par la famille ou l'entourage. 

- La tristesse est aussi une émotion ancestrale, elle a été décrite chez plusieurs animaux. Elle a aussi un rôle social, c'est grâce à elle que nous savons ce (ceux) que nous aimons. La tristesse éprouvée face à la perte ou à l'idée de la perte nous permet d'attacher de la valeur à ce (ceux) que nous ne voulons pas perdre. Elle nous montre également ce qui ne va pas, ce qui nous correspond pas ou ne nous comble pas de bonheur. Cette prise de conscience emmène des prises de décision en vue d'éviter de provoquer de nouveau de la tristesse. Elle permet donc d'apprendre de ses erreurs et de tirer des conclusions de ses choix précédents. Enfin elle autorise un regard objectif sur les situations, les autres et soi-même qui apporte du réalisme à notre vie d'humain. Elle est source de réorientation et de changement. Comme les émotions vues précédemment, c'est en fait une famille d'émotions allant de la peine au chagrin, de la déception au désarroi, en passant par la culpabilité, la rancœur, le regret, le remord et le pessimisme. Elle peut être liée au passé, au présent et au futur, à nous, à l'autre et au contexte, elle peut être rationnelle, compréhensible et justifiée ou inappropriée, disproportionnée et incontrôlable. Elle entraine de l'inactivité, du repos et un arrêt, nécessaires à la cicatrisation de sa source et à la réflexion constructive qui end écoule. Elle peut-être autant mentale qu'émotionnelle, liée à des pensées noires, récurrentes et limitantes ou à des sensations de fatigue, de perte de sens, de profond mal être. Quoi qu'il en soit, elle constitue toujours une baisse d'énergie et de vitalité. Nous la localiserons en zone noire, au sud-est. 

Lorsque ces émotions sont justes, juste intensité (ni trop, ni pas assez), adéquates, maitrisées, elles sont saines et riches. 

- La peur (le stress, la stimulation, la curiosité, l'intérêt) permet d'affronter ce qui est difficile, de se dépasser sans dépasser les limites et ainsi d'évoluer afin d'éprouver de la satisfaction personnelle et de satisfaire les autres et la société. 

- La colère (la frustration, l'injustice, la répression) permet d'être libre d'être soi et de faire respecter ses valeurs. L'impuissance (soumission, retrait, passivité) permet de laisser de la place aux autres et de trouver un équilibre sociétal. Ensemble elles permettent de prendre du plaisir à vivre en communauté. 

- Le dégout (le jugement, la révulsion, le rejet) permet de sélectionner ce qui nous rend heureux, ce qui nous permet d'être la personne que nous souhaitons être et vivre la vie que nous voulons vivre. 

- La tristesse (la déception, la rancœur, les remords) permet d'analyser notre vie, nos comportements, ceux de notre entourage afin de faire avec réalisme un bilan pour un nouveau départ vers un meilleur état. 

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Vu sous cet angle, la gestion des émotions n'a rien de compliqué, il suffit simplement de faire un pas vers l'intérieur de la Mind's Planet pour s'apaiser. 

- Prendre conscience que notre peur nous donne l'occasion de progresser.

- S'amuser de la manière (colère ou impuissance) qu'utilise notre inconscient nous signifie notre besoin de sens, d'alignement et de respect de soi. 

- Apprécier ce que l'on aime pas ou veut pas et ce qui nous dégoute

- Accepter ce qui nous rend triste.

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Donc en cas d'émotion ingérable, se renseigner, se projeter, simuler l'état de la zone centrale en contact avec la zone périphérique dans laquelle on est bloqué, suffit à nous recentrer ! 

- Faire l'effort de se satisfaire de qui l'on est, du chemin parcouru, et des progrès à venir permet de rassurer la peur

- Prendre du plaisir à être soi permet d'apaiser la colère et l'impuissance.

- Apprécier les choses, éprouver du calme et de la gratitude permet de dissiper le dégout.

- Trouver un sens à la tristesse permet de l'accepter et d'en tirer des réflexions et d'apporter du réalisme à notre vécu. 

Enfin, voir les bénéfices qu'elles entrainent permettent de les vivre de façon sereine et d'en sortir doucement.

 

Leur évitement quand à lui peut avoir des conséquences importantes : 

- L'évitement d'avoir peur (du stress, de l'anxiété, de l'inquiétude) va nous bloquer et nous priver de prise de risque et donc d'éprouver de la satisfaction personnelle.

- L'évitement de la colère (de la frustration, de l'injustice) ou de l'impuissance (de la soumission, de la dévalorisation) va nous priver de vivre du plaisir d'être soi.

- L'évitement du dégout (du jugement, du rejet, de la honte) va nous priver du bonheur, de la performance et de bien-être.

- L'évitement de la tristesse (des remords, de la culpabilité, de la rancœur)  va nous priver d'analyser objectivement notre vie et notre personne.

La Mind's Planet propose donc une réorientation de nos objectifs de façon à nous priver de rien par peur d'une émotion. L'évitement émotionnel est un comportement très courant et très intéressant à observer. Nous pouvons également nous bloquer dans une région extrême de notre Mind's Planet de façon à être sûr de ne jamais ressentir l'émotion diamétralement opposée : 

- L'évitement de la peur peut nous immobiliser en zone de confort/ de routine car nous préférons stagner et procrastiner plutôt que nous confronter à notre peur de l'échec, de décevoir, de contrarier, de souffrir, d'être abandonné, etc. 

- L'évitement de la colère ou du sentiment d'impuissance peut nous bloquer en zone de survie, de sauvetage, de panique car nous préférons être débordé, stressé et crouler sous les responsabilités plutôt que d'affronter la colère ou le sentiment d'impuissance de l'autre, ou la notre en cas d'échec ou de non-atteinte de nos objectifs.

- L'évitement du dégout et du jugement va nous faire stagner en zone de déprime, d'arrêt, de passivité car nous préférons ne rien faire et abandonner plutôt que de risquer d'être jugé ou humilié, nous allons éviter toute compétition et autre source de présentation soi. 

- L'évitement de la tristesse va nous immobiliser en zone d'illusion, d'impression, de paraitre car nous préférons faire semblant d'aller bien et d'avoir la vie parfaite plutôt que de devoir faire un bilan négatif et nous confronter à nos traumatismes et à notre vulnérabilité. 

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