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Bienvenu(e) sur la Mind's Planet
du Sportif

Le Mindset du sportif est peut-être actuellement le mindset le plus étudié.

Les capacités physiques ayant possiblement atteints leur point culminant, les sportifs de très haut niveau ne peuvent se distinguer les uns de autres que par la force de leur mental et par l'intelligence de leurs stratégies. 

Le courage, le sang-froid et la détermination sont des compétences primordiales et souvent plus déterminantes que la force, l'endurance et la technique au vu du niveau d'excellence des sportifs. 

C'est pour cela que de nombreuses théories on été créées, années après années.

La Mind's Planet n'a pas la prétention d'être meilleure que les autres, libre à chacun de puiser dans la multitude de ressources à sa disposition, celles qui seront porteuses de solutions pour lui. 

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La Mind's Planet a quelques zones communes avec le PAD (Profil d'Aptitude au Défi) ® de Christian Target. Ce concept a largement influencé le choix des noms apportés à certaines régions dans le contexte du sport. La méthode Target est, selon moi, source de nombreux modèles et analyses justes et précis auxquels tout sportif, même amateur, devrait pouvoir se référer.

Entrons maintenant dans le détail. 

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La zone de défi est une zone dans laquelle le mental est fort, l'émotionnel est présent mais pas envahissant. Les émotions principales sont de la famille de la stimulation, l'excitation, le stress positif, l'intérêt, l'éveil, la surprise. Cette zone a pour but d'apporter de la satisfaction personnelle et de la fierté à travers l'atteinte d'objectifs de performances. 

Les objectifs sont hauts par rapport au ressources dont la personne dispose mais ils sont atteignables, clairs et habilement définis. Le sportif a une bonne estime de lui, il a confiance en ses capacités et en ses ressources. Il s'allie avec les personnes pouvant l'aider à atteindre ses objectifs et est vigilant concernant ses adversaires. 

Il est fortement mobilisé mentalement, attentif et concentré sur son environnement. Etant donné qu'il vise la performance, il ne laisse pas ses pensées se disperser utilisant l'autodiscipline et la volonté avec facilité. 

Il prend du plaisir à faire quelque chose de difficile, à prendre des risques, il n'a pas peur de l'échec. Tout en étant conscient de cette éventualité, il ne s'attarde pas sur les pensées à teinte négative. 

Si nous étions dans sa tête, nous pourrions entendre : 

 

-       J’ai confiance en moi et en mes capacités physiques et intellectuelles, je me sens capable de réaliser la mission que je projette de réaliser

-       Je suis sûr de mon objectif, malgré que celui-ci soit assez haut, il est atteignable, je suis fier de relever ce défi

-       J’ai confiance en mon matériel, mon coéquipier, en mon entraineur et en mon équipe, j’ai fait les bons choix et ai de bonnes relations

-       Les adversaires sont forts, la compétition est difficile, en réalité j’ai un peu peur, mais en restant bien concentré je peux y arriver

-       J’analyse tout ce qui se passe autour de moi, je suis très attentif, j’anticipe et je prévois, j’ai une pratique consciente, stratégique et intelligente de mon sport.

La zone de maitrise est une zone très riche, le mental de la personne est très activé mais il est tourné vers l'intérieur et non pas vers l'extérieur comme peut l'être le mental d'une personne en zone de défi. Les motivations sont intrinsèques plus qu'extrinsèques. Le sportif cherche à ressentir des émotions (plutôt agréables) à travers la pratique de son sport, il n'a pas réellement pour objectif de performer, d'atteindre un certain résultat. Il ne vise pas la satisfaction d'avoir fait mais le plaisir de faire. Il est donc plus investi dans le présent et moins dans l'anticipation et donc dans le futur. 

Il s'investi donc à 100% dans ce qu'il est en train de faire, tâche par tâche, afin d'être pleinement comblé par chaque infime élément de son action. Il a donc une attention protée sur le détail plutôt que sur l'ensemble. Sa planification est bonne, il mise plutôt sur l'intuition que sur la stratégie et compte sur l'automatisation des gestes. C'est une zone parfaitement propice à l'apprentissage car pour atteindre l'excellence dans la réalisation d'un geste technique, chaque micro élément à son importance. C'est aussi un mindset enclin à l'esthétisme, la perfection d'un mouvement est permise par la fluidité de sa réalisation, la beauté et la justesse de chaque action. 

Si nous étions dans la tête du sportif lorsqu'il visite cette zone, nous entendrions surement : 

- Le but n'est pas de gagner ou d'être le meilleur, mais bien de vivre, d'être heureux et de faire des choses qui ont du sens pour nous !

- J’ai choisi un objectif que je suis sûr d’atteindre afin de travailler sur un détail précis sans risquer d'éprouver des émotions désagréables liées à un échec.

- Cette épreuve/ période à pour but de me redonner confiance en moi, me reconnecter à mon intuition, à mes valeurs et à mes besoins.

- Je travaille sur du long terme, j'améliore mon endurance, mon geste technique, mon mindset avant la futur échéance. 

- Je me laisse le temps pour me reconstruire, me renouveler et retrouver les sensations que j'aime ressentir à travers mon sport.

- Je prends du plaisir à pratiquer mon activité, le sport est avant tout ma passion

Enfin la zone de flow, ou zone de performance, est une zone dans laquelle on entre pas par l'action de la volonté. C'est une zone qu'on peut viser lorsqu'on a pour objectif de performer autant que d'y prendre du plaisir. Lorsqu'on vise le bonheur c'est en fait cette zone la que nous cherchons a atteindre. Cependant en sport c'est une mauvaise stratégie que de viser cette zone directement car elle n'est pas porteuse d'objectifs précis. En effet, la zone de défi et ses objectifs de performance permettent l'activation psychique et physique nécessaire à une action puissante et efficace. La zone de maitrise et ses objectifs de maitrise apportent un recentrage source de bien-être, de confiance et d'une multitude de sensations et d'émotions positives. Une fois l'objectif bien engagé, viser la zone diamétralement opposée peut permettre d'arriver dans la zone de flow. Lorsque la performance est presque atteinte, que la majorités des efforts on été réalisés, le sportif, en lâchant prise, en relâchant son mental et ses attentes et en se focalisant pleinement sur l'instant présent et sur ses ressentis internes (éléments de la zone de maitrise) pourra vivre un instant de flow (fluidité) dans lequel il performera au delà même de ses espérances et vivra pleinement et intensément son exploit. De la même manière, le sportif concentré sur sa tâche, sensible à ses ressentis et à l'écoute de ses émotions pourra, grâce à l'application et à l'implication totale qu'il accorde à son geste, exceller et vivre un succès et une performance inespérée par simple prise de risque permise par une focalisation sur le résultat, donc externe, au moment propice au dépassement de soi. 

Si nous entrions dans la tête du sportif au moment du flow, nous entendrions : 

- Je suis parfaitement concentré sur ma tâche, je suis conscient de ce qui se passe autour de moi ainsi que ce qui se passe en moi

- J’ai le cœur qui bat, la respiration rapide, mais ce sont les symptômes d’un stress positif, j’apprécie ces sensations, les vis intensément.

- Je suis joyeux à l’idée de faire ma compétition, je prend du plaisir à vivre l’instant présent, je suis libre de toute attente et de tout jugement, je suis pleinement moi, là, ici et maintenant. 

- Je ne suis pas pollué par la peur ou autres émotions, j’ai des pensées positives et simples, je sais ce que je dois faire et ne me perds pas dans des doutes et des questionnements stratégiques, mon psychique est propre, pur, sain et serein. 

La zone de repos, ou de remise en question est une zone de calme physique, d'inaction, dans laquelle le mental est actif en quête de compréhension. Le sportif arrête ne serait-ce que quelques secondes de s'agiter afin de diriger son énergie sur l'observation, puis l'analyse et enfin la prise de décision avant de relancer son corps dans une direction ou dans une autre. Cette zone permet donc d'exercer son pouvoir de choisir. Choisir son implication permet d'être acteur, pleinement responsable de ce que nous allons vivre et non pas spectateur, objet d'un système qui nous dépasse. Cet arrêt est donc indispensable pour une juste mise en place de stratégie et d'adaptation à la situation. Le sportif peut visiter cette zone en fin de saison, en fin de match ou même entre chaque manche, parfois après chaque action. Trop de temps passé dans cette zone peut briser son élan mais trop peu d'introspection peut conduire le sportif a suivre des objectifs qui sont délétères pour lui et pourront être mal vécus. Une utilisation adéquate de cette zone est un réel atout encore assez sous estimé à mon sens. 

Si nous étions dans la tête d'un sportif étant dans cette zone, nous entendrions peut-être : 

- J’ai échoué sur l'instant, j'ai raté cette manche, que fais je ? 

- La situation n'est pas favorable, l'adversaire joue mieux que prévu, mon objectif de performance est-il encore atteignable ou ferais-je mieux de me réorienter ?

- Je suis déçu, en colère, fatigué, j'en ai marre, j'ai envie d'arrêter, je suis nul, je suis incapable, j'ai pas ma place ici... Bref je me noies dans mes pensées et émotions négatives, stop. Pause. Respire.  

- Aie, je me suis fait mal, j'ai cassé mon matériel. Attention. J'arrête ou je persévère ? le jeu en vaut-il la chandelle ? Pour qui je me donne tant de mal ? Pourquoi ? pour quoi ? Voilà La raison, mon choix, avec ses aspects négatifs certes mais surtout avec Cet aspect positif que je convoite ! 

Toutes ces zones sont agréables pour le sportif et pour son équipe car son mood est porteur, qu'il est pro-actif et source de performance. 

Mais, comme pour toutes les Mind's Planet, la périphérie est dangereuse sur du long terme ! 

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La zone de panique est une zone périphérique connu des sportifs. Sa visite est nécessaire lorsque les objectifs et les attentes sont hauts et/ ou les ressources basses. Un sportif qui aurait peur de cette zone et voudrait l'éviter à tout prix ne pourrait absolument pas entrer en compétition. La zone de défi, région de résidence principale, zone de choix pour le mindset du sportif, ne peut être aisément vécue que si l'individu n'a pas peur de l'excès. De nombreux sportifs n'iront pas aussi loin que leurs capacités physiques et techniques le permettraient car ils évitent de façon inconsciente cette zone de surpression. 

 Cette zone est inconfortable psychiquement et physiquement car l'activation est trop forte. La personne a peur de ne pas y arriver, de se faire mal, de décevoir, de contrarier, mais elle n'abandonne pas pour autant, elle soutient la tension. Ces objectifs sont hauts, souvent inatteignables ou mal définis (ce sont des attentes plus que des objectifs) donc elle a conscience qu'elle ne sera pas pleinement satisfaite du résultat. Elle se focalise sur le futur, le fait d'avoir fini, d'avoir obtenu le résultat plus que sur le parcours, la réalisation de la tâche. En conséquence elle n'apprécie pas sa pratique et ne retire aucun plaisir sur l'instant présent. Elle a la sensation de manquer de ressources, de temps, de soutien, de compétences, autres. Elle stress est donc rentabilise moins bien son temps, sollicite moins efficacement l'aide des autres, analyse moins bien les jeux et stratégies d'équipe, et enfin elle bâcle, se disperse, se déconcentre. Son état psychique n'est pas optimum pour l'expression de son plein potentiel. Elle est donc en dessous de ce qu'elle pourrait-être dans des conditions plus favorable. Elle en tire des doutes et une hyper exigence envers elle-même. Son perfectionnisme peut se répercuter sur son geste qui ne la satisfait pas mais aussi sur son équipe et son staff qu'elle peut trouver pas à la hauteur de ses espérances. 

Malgré tout ce négatif, en période de crise, lors du pic de difficulté, cette zone permet de tenir. C'est un mode survie primitif que nous pouvons tous solliciter si nous avons quelque chose d'important pour nous a gagner ou à sauver. 

Si nous entrions dans sa tête à cet instant là, nous entendrions : 

-       Je veux atteindre mon objectif, quoi qu’il en coute, c’est la dernière ligne droite, on verra plus tard les conséquences sur mon corps et sur le reste. 

-       Je ne peux compter sur personne d’autre que sur moi-même, les autres ne font pas du mieux qu'ils peuvent alors que la situation est grave. 

-       J’ai des douleurs, de la fatigue et autres symptômes mais je ne peux pas me permettre de m’en occuper en ce moment, j'avance. 

-       Je sacrifie les autres domaines de ma vie, je peux être agressif, irrité, intolérant, je reste focus sur mes priorités personnelles et mes objectifs. 

-       J’ai conscience que le temps est mon pire ennemi, je dois faire vite et tenir bon.

-       Je ne prends pas de plaisir à pratiquer mon sport mais je serai content de l’avoir fait quand ce sera fini. 

La zone de routine est une zone d'ennui, de désimplication. C'est une zone nécessaire à l'équilibre de vie du sportif. Dans tout projet il y a des phases inintéressantes pendant lesquelles rien n'est stimulant ni particulièrement agréable. Tous les sportifs connaissent cette notion de plateau où malgré qu'ils pratiquent, ils ne progressent pas. Surtout en haut niveau, ils peuvent passer énormément de temps à travailler un détail sans y prendre aucun plaisir. S'ils arrivent à prendre du plaisir à apprendre, à rendre fluide ou beau, ou simplement à pratiquer, ils seront en zone de maitrise, mais fuir l'éventualité que notre activité ne nous apporte rien du tout parfois pendant un certain temps conduit inévitablement à l'arrêt du sport. De nombreux sportifs touche-à-tout sont victimes de cette peur de l'ennui au point de n'avoir jamais dépassé ces phases de plateau qui sont inévitable pour acquérir une certaine expertise. 

Cette zone est rempli d'émotions désagréables et irrégulières telles que la colère qui peut aussi bien être dirigée contre soi, ou contre l'autre, contre le matériel, contre les conditions, contre tout et n'importe quoi, mêlée à de la frustration, un sentiment d'injustice ou de mal chance, ou alors des émotions de la famille de l'impuissance telle que la dévalorisation, la mésestime, le sentiment d'incompétence ou d'infériorité. Les pensées sont souvent nombreuses, arborescentes et désorganisées. Elles perturbent plus que ce qu'elles guident, ce peuvent être des questionnements existentiels ne débouchant sur aucune réponse ou action concrète.  

Le risque de cette zone est la fuite vers des sources faciles de plaisir et d'émotions positives, autres sports ou autres activités par exemple. Le fait de se faire du bien dans une période fastidieuse est une bonne stratégie mais ne dois pas constituer un évitement total de la souffrance. Une meilleure gestion des émotions et des objectifs sont plus favorable que la fuite sans conscience. 

 

Si nous entrons dans la tête d'un sportif en zone de routine, nous entendrons surement : 

 

-       J’ai du mal à me mettre en route pour pratiquer mon sport, j’ai la flemme, je procrastine ou me trouve des excuses pour esquiver. 

-       Je ne me sens pas capable de réussir parfaitement ma tâche, je préfère ne pas essayer que de la faire mal ou à moitié.

-       J’ai peur de l’échec, du rejet ou du jugement, je préfère rêver mes projets que de prendre le risque que ça se passe mal et de devoir abandonner mon rêve en plein milieu.

-       J’ai été blessé ou déçu, je veux bien continuer à pratiquer mon sport, mais ne veux plus me fixer de défi, me mettre en difficulté, prendre le risque de souffrir à nouveau, je me protège maintenant. 

-       Je m’ennuie dans mon sport, je n’aime pas tant mon équipe ou mon entraineur, cette activité n’a plus de sens pour moi, j’ai envie d’arrêter ou de faire autre chose, mais j'y ai consacré tant d'années, et je ne sais pas quoi faire d'autre, alors j'hésite, je me plains mais je continue...

La zone d'excès de confiance est pour moi, la plus dangereuse des zones psychiques, même si elle est également nécessaire. Elle permet de se reposer mentalement et physiquement sur ces acquis. La joie et le bien-être qu'elle apporte, mélange de satisfaction personnelle, de fierté, de gratitude et de plaisir sont important pour ressourcer le mental et conforter l'émotionnel. Avoir conscience de l'estime qu'on a de soi est important pour l'identité et l'égo, dont il est pas forcément stratégique de se détacher dans le milieu du sport. En effet, l'influence de notre posture physique et psychique sur l'adversaire n'est pas négligeable, c'est l'objectif du Haka au rugby. Impressionner l'adversaire peut suffire à prendre l'avantage sur lui avant même le début de la compétition. Par ailleurs la forte estime personnelle du sportif rassure et soude aussi l'équipe. Les forces se multiplies proportionnellement à la confiance en soi de chacun. L'excès d'authenticité peut-être fatal dans des conditions de performance où la vulnérabilité n'a pas sa place.

 

Certains sportifs sont incapables de prendre le dessus sur leurs faiblesses et leurs défauts et détestent alors même le concept de compétition. Ils évitent de se sentir jugés, de se confronter à l'autre et de mettre en danger leurs psychisme. Comme le dit l'adage "fake it until you make it" c'est à dire "simule jusqu'à que ce soit vrai", c'est en faisant souvent 'comme si', en faisant semblant qu'on apprend et qu'on réussi. Les enfants copient les grands et c'est ce comportement qui est à la base de l'évolution, et pas l'authenticité et la valorisation des vulnérabilités. 

Bien évidement, visiter à un mauvais moment ou trop régulièrement cette zone d'aspect très positif est extrêmement dangereuse car elle est source de déni, de mensonge, d'illusion, d'absence de lucidité et de discernement. La réalité est manipulée de façon à avantagée le sportif, l'adversaire est sous estimé, les conditions mal objectivées et les ressources surestimée. Combinaison parfaite pour foncer dans un mur, se déconcentrer, papillonner, prendre des risques démesurés, et finalement subir ensuite une attaque de réalité psychiquement et physiquement douloureuse. 

Si nous entrons dans la tête d'un sportif à ce moment là, nous entendons alors : 

-       Je suis sûr de moi, de mon matériel, de mon équipe, je vais gagner quoi qu’il arrive, c'est sûr.

-       Je me sens meilleur que les adversaires, je me suis mieux entrainé, j’ai une meilleure stratégie, je peux prendre des risques sans me questionner plus que ça.

-       J’ai beaucoup travailler pour en arriver là, maintenant je n’ai plus qu’a apprécier de me voir réussir.

-       Je crois en la vie, les signes, mon destin, quelque chose de plus grand que moi, qui me protège et m’offre ce que je demande car ceci est bon pour moi.

-       Je suis euphorique comme lors de ma dernière victoire, j’ai un état d’esprit de gagnant, j’ai envie de fêter ça, le bonheur c'est maintenant, youpi ! 

 

 

Et pour finir, la zone d'abandon est une zone mal perçue et pourtant très importante pour le sportif aussi. Même un sportif professionnel de haut niveau absolument passionné par son sport ne peut vivre uniquement pour son sport. Il est indispensable qu'il ait d'autres centres d'intérêts. Pour cela, être capable de mettre son sport de côté, ne serait-ce que de temps en temps, permet de laisser de la place à autre chose. De nombreuses personnes refusent de s'investir dans un sport ou dans une passion de peur de devoir sacrifier tous les autres domaines de leur vie (familial, professionnel, autre...) C'est en fait une peur de cette zone-là qui les empêchent d'expérimenter pleinement un domaine de leur vie. La peur de l'engagement découle directement de la peur de devoir abandonner. Prendre le risque de devoir abandonner, ou pire de devoir choisir d'arrêter est un frein pour ceux qui voient la vie comme des contrats difficilement résiliables. Autant l'engagement sportif est nécessaire pour atteindre une certaine performance, autant la possibilité de choisir de continuer ou d'arrêter sa pratique est indispensable à l'équilibre psychique et physique de la personne. On ne peut pas pratiquer durablement un sport sous la contrainte, pour correspondre aux attentes des autres ou par incapacité à d'affirmer ou même à s'écouter. Le sportif doit avoir conscience qu'il devra, comme toute personne s'investissant entièrement dans un domaine très sollicitant, prendre parfois le temps de se laisser le choix d'arrêter.

L'arrêt, que ce soit un arrêt temporaire suite à une blessure ou à une fin de saison, ou un arrêt définitif lié à la retraite sportive ou à une incapacité, doit être réfléchi et préparé de manière anticipée. Tout sportif prend le risque de devoir cesser son sport brutalement à tout moment et ne pas anticiper cela est selon moi, outre la preuve d'un déni, une source d'une douloureuse perte de sens avec risque de déprime et violente remise en question, qui pourrait être évitée ou adoucie par quelques instants, lorsque tout va bien, consacrés à l'après, au reste, à tout ce qui est important pour la personne en dehors de son sport. L'arrêt du sport est souvent lié à un bouleversement de vie sociale, de quotidien, d'estime de soi, et s'il n'est pas préparé, progressif et accompagné, est un virage de vie difficile à négocier. J'invite donc tout sportif à visiter consciemment cette zone afin de ne pas la subir un jour. 

 

Si nous devions entrer dans la tête d'un sportif en visite dans cette zone, nous entendrions : 

- J’ai été blessé ou ai échoué, je ne suis pas apte à faire ce sport, je suis nul ou ridicule, j’arrête c’est mieux ainsi.

-  Ce sport est trop dangereux ou inintéressant, j’ai gâché ma vie en m’impliquant tant la dedans, je regrette mes sacrifices.

-   Je n’ai pas réellement choisi ce sport, j’ai été poussé par d’autres, je l’ai pratiqué pour faire plaisir ou pour correspondre aux attentes, je me suis perdu maintenant.

-   J’ai été excellent dans mon sport, mais je peux plus l’être maintenant, je dois me diriger vers autre chose, trouver une autre source de joie, un autre sens à ma vie.

En conclusion, il faut retenir que tous ces états d'esprits sont importants et normaux dans la vie d'un sportif. Le sport est justement une formidable source d'expériences psychiques et ne pas les apprécier est dommage ! Il est crucial que les sportifs, et surtout professionnels développent leur intelligence émotionnelle et leurs connaissances sur leur monde mental afin de ne pas se perdre dans des positions psychiques douloureuses et délétères. Tout ce qui est appris dans ce domaine est transférables aux autres contextes de vie. Si vous souhaitez percevoir un peu plus les subtilités de chaque régions je vous conseille de lire des informations concernant des situations qui ne vous touchent pas autant, tels que le monde l'art ou de l'enseignement, car c'est parfois plus facile d'intégrer les zones dérangeantes quand elles ne sont pas émotionnellement intenses. Je vous propose également en suivant un cas concret de déplacement au sein de la Mind's Planet dans un contexte de compétition sportive afin d'illustrer un peu la puissance de la Mind's Planet ! 

Exemple :

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